- Ah tant mieux, dit le monstre, je croyais que personne ne viendrait. Car c'est vraiment difficile.
- Ah bon ? dit Thierry qui était blanc comme un linge.
- Oui parce que celui qui perd doit être mangé, dit le monstre. Je compte jusqu'à dix et à dix je vous recherche et si je vous trouve tant mieux, parce que cela fait trois mois que je n'ai rien mangé... UN.... DEUX... TROIS... QUATRE... CINQ... SIX, SEPT, HUIT ! NEUF !! DIX !!!
Avant que nous ayons eu le temps de réagir, le monstre se jeta sur Thierry. La gueule du monstre se mit à grandir, grandir, grandir encore, et il avala Thierry d'un seul coup. C'était horrible...
Je me mis à courir comme un fou. Mais déjà le monstre était là, juste derrière moi. J'entendais son souffle rauque et sentais son odeur pestilentielle. A l'école, je suis le champion de la course, mais là j'avais beau courir le plus vite possible, le monstre, petit à petit, me rattrapait. Soudain je sentis ses griffes sur mon épaule et je tombais dans les feuilles mortes. Il m'attrapa le bras et se mit à me secouer...
- Réveille-toi il est l'heure de se préparer pour l'école.
Ouf ! c'était un horrible cauchemar et c'était papa qui me tenait le bras pour me réveiller.
- Aujourd'hui c'est le 31 octobre, dis papa, j'ai eu une super idée. J'ai appelé les parents de Thierry, ils sont d'accord. Ce soir nous allons pique-niquer dans le bois de Mortelune.